segunda-feira, novembro 07, 2011

surhomme


se tu veux que j’étreigne le temps
pour que tu atteignes vite
tous les dimanches de la vie
attends !
avant que tu sois étendu sur l’obscur avenir
y en reposant tes dos fatigués
il faut que tu n’enfreignes point l’attente
celle nécessaire
pour admirer le sourire
pour sentir les fleurs
pour répondre au gest
pour s’entendre avec le miroir de soi-même

mais se tu veux que j’étende,
de plus en plus, à l’infini, ces moments-là
du sourire que t’arrive
du jasmin que t’étourdit
du gest que t’embarasse
ou du miroir que te séduit
attends...
je n’en puis plus,
c’est l’heure d’enterrer les morts.

Paris, le 25 janvier 2000

Nenhum comentário: